Chez la Générale de Bureautique, quand on prône des valeurs de proximité et d’humanisme, ce n’est pas du blabla ! La preuve, après 25 ans à la tête de l’entreprise et d’importantes propositions de rachat, le PDG Éric Bélile a décidé de décliner toutes les offres – pourtant plus qu’alléchantes – pour revendre son entreprise à ses salariés… Quitte à vendre 2 à 3 fois moins cher que ce qu’on lui proposait et à renoncer à un gros chèque !

C’est au cours d’un séminaire dans le Sahara, à l’occasion des 25 ans de l’entreprise,  que celui que l’on surnomme « Le Petit Beur nantais » a annoncé la nouvelle à ses salariés : plutôt que de vendre son entreprise pourtant florissante à un groupe extérieur, c’est à eux qu’il la céderait. Eux, ce sont 5 cadres de l’entreprise : Amélie, Vincent, Hélène, Romain et Florian.

Pour Éric, les valeurs humaines sont un véritable leitmotiv et sont ce qui fait la richesse d’une entreprise.

Et ces valeurs, il tenait à ce qu’elles perdurent dans la culture de l’entreprise, même après son départ. Comme il tenait à ce qu’aucun de ses 40 salariés ne soit mis sur la touche. Il a donc passé la barre à cinq de ses cadres, avec l’assurance que personne ne serait licencié, ce qui aurait été inévitable en cas de reprise extérieure. Car il estime qu’1/3 des salariés auraient été remerciés en cas de rachat externe.

La cession aux cadres est donc passée par un montage financier complexe avec création d’une holding à laquelle Éric Bélile participe et pour laquelle il a dû remettre quelques Euros de sa poche ! Pour le moment, il continue d’accompagner ses cadres dans le management de l’entreprise. Et dans 3 ans, il se retirera pour de bon, laissant ses 51% à ses nouveaux repreneurs.

En attendant, ces derniers mettent un point d’honneur à continuer de défendre cette vision atypique du management et de la relation client, pour conserver l’âme de l’entreprise. La GdB a encore de beaux jours devant elle.